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vendredi, 31 mars 2006

Balzac à Tours

Récemment j'ai fait des recherches aux archives pour un lecteur de ce blog qui prépare une thèse sur Balzac et qui avait besoin de l'acte de naissance de l'écrivain.

Balzac vit le jour au numéro 25 de la rue de l'Armée d'Italie le 1er prairial de l'an VII à onze heures du matin, c'est à dire le 20 mai 1799.

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Cette rue redevint la rue Royale puis la rue Nationale.

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Dans " Les contes drolatiques " Balzac nous fait une magnifique description de cette rue où il a vu le jour:

« Une rue délicieuse où tout le monde se promène, où toujours il y a du vent, de l'ombre et du soleil, de la pluie et de l'amour... C'est une rue toujours neuve, toujours royale, toujours impériale, une rue patriotique, une rue à deux trottoirs, une rue ouverte des deux bouts, bien percée, une rue si large que jamais nul n'y a crié : gare !...bref, c'est une rue où je suis né, c'est la reine des rues...»

Il ne reste aucune trace de la maison natale de Balzac qui fut démolie lors des bombardements de juin 1940.

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De nos jours une partie de la rue est devenue piétonne. Seuls les autobus ont le droit de l'emprunter, bientôt remplacés par le tramway ?

UNE BIEN BELLE RUE EN SOMME !

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jeudi, 23 mars 2006

Chapelier


podcast
Petite variante des paroles de la chanson de Maurice Chevalier, datant de 1936: Le chapeau de Zozo

«  Avez-vous vu le nouveau chapeau de Tinou

C'est un chapeau, un papeau à froufrous.medium_chapeliera.jpg

Sur le devant on a posé trois plumes de paon,

Et, sur le côté, un amour d' perroquet

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Pour être original, il l'est, ça je vous le jure !

Ça n'est pas le bibi, le bibi de n'importe qui

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A le voir si beau, les Tourangeaux diront partout :

Avez-vous vu le chapeau de Tinou ?

Ouééé !!! »

Bon, tout ça pour vous présenter une des deux vitrines du chapelier de la place du Grand Marché.

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Chaque fois que je passe devant, j'ai envie de m'acheter un chapeau !

mardi, 21 mars 2006

Rue du mûrier

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Je viens de terminer la nouvelle intitulée « Maître Cornélius » écrite par Balzac et dont l'action se déroule à Tours. C'est une histoire d'amour sur laquelle vient se greffer une énigme policière dont Louis XI en est le détective. A la suite de cette lecture, j'ai voulu me rendre sur place pour voir si les maisons décrites sont toujours existantes.

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Balzac situe la maison de Maître Cornélius dans la rue du mûrier. Elle est attenante à une autre maison, identique que Balzac nomme " l'hôtel de Poitiers ". Voilà les indications qu'il nous fournit:

« L'hôtel de Poitiers avait un jardin bordé au nord par le mur et le fossé, qui servaient d'enceinte à l'ancien bourg de Châteauneuf, et le long desquels passait la levée récemment construite par Louis XI  entre Tours et le Plessis. De ce côté, des chiens défendaient l'accès du logis qu'une grande cour séparait à l'est, des maisons voisines, et qui à l'ouest était adossé au logis de maître Cornélius. La façade de la rue avait l'exposition du midi. Isolé des trois côtés .... Sur la rue les fenêtres étroites et découpées dans la pierre, étaient garnies de barreaux en fer; puis la porte, basse et voûtée comme le guichet de nos plus vieilles prisons, avait une solidité à toute épreuve. Un banc de pierre, qui servait de montoir, se trouvait près du porche... Il était facile de voir que les deux maisons avaient été bâties par le même architecte, et destinées à des tyrans. Toutes deux d'aspect sinistre, ressemblaient  à de petites forteresses, et pouvaient être longtemps défendues avec avantage contre une populace furieuse. Leurs angles étaient protégés par des tourelles semblables à celles que les amateurs d'antiquité remarquent dans certaines villes où le marteau des démolisseurs n'a pas encore pénétré. Les baies, qui avaient peu de largeur, permettaient de donner une force de résistance prodigieuse aux volets ferrés et portes...Sous l'ombre des clochers de l'abbaye  Saint-Martin, ces deux maisons muettes...ressemblaient à une léproserie. Le logis qui leur faisait face, appartenant à des criminels d'Etat, était sous le séquestre... C'était pourtant chez Cornélius que les premiers mûriers plantés à Tours avaient été mis en terre. » 

En faisant cette description, Balzac s'est-il inspiré de maisons encore existantes à son époque, ou bien est-ce pure fiction ? Je me suis rendue dans l'actuelle rue du mûrier. L'emplacement concorde avec le récit de Balzac. Cette rue est située plus ou moins en prolongement de la rue du commerce. Là, Balzac fait référence à l'hôtel du trésorier Xancoings ( l'hôtel Gouin). La maison de maître Cornélius est citée comme étant la dernière maison de la rue du mûrier avant d'atteindre la route conduisant au Plessis.

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Toute une partie de la rue a été démolie durant la dernière guerre par les bombardements. Les quelques rares anciennes maisons  ne correspondent pas, hélas, à la description que fait Balzac. Nous ne verrons donc pas la maison de maître Cornélius, mais à l'angle de la rue subsiste toutefois une très belle maison dont je vous joins quelques photos. Vous noterez la présence d'un arbre dans la cour ... Est-ce un mûrier ? 

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mardi, 14 mars 2006

Jehan Bourdichon

Jehan BOURDICHON serait natif de Tours. Dans la rue de la Serpe , au numéro 3, se trouve la maison supposée de la famille Bourdichon.Mon ami Lidoire nous a déjà proposé un détail ornant l'entrée de cette maison ( voir ses archives à la date du 14 février) .

Mais qui était réellement Jean Bourdichon ? Eh bien ce fut un illustre peintre enlumineur de son époque. Il a travaillé en particulier sur le «  Livre d'heures » d'Anne de Bretagne en compagnie d'un autre enlumineur, Jehan POYET.

Ce livre est une véritable merveille et il permet en outre d'avoir un aperçu des plantes et fleurs de cette époque. On y recense plus de 750 variétés différentes. Le texte en a été tracé par un autre tourangeau, Jehan RIVERON. Il fut payé pour son travail en 1508.

Jehan BOURDICHON est mort en 1521.

Une réédition de ce livre qui compte 478 pages, a été faite par souscription entre 1859 et 1861. 

Plus récemment ( 1979) , une autre réédition est parue chez l'éditeur Jean de Bonnot. Mais  malheureusement en noir et blanc !

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Alors pour le plaisir des yeux, je vous joins quelques pages : 

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lundi, 13 mars 2006

A propos du jardin botanique

J'ai deux nouvelles à vous apprendre, si ce n'est déjà fait, une bonne et une mauvaise. Alors commençons par la mauvaise, la bonne nous fera ensuite oublier la mauvaise!

La superbe glycine qui déroulait ses grappes mauves sur la grille d'entrée du jardin a été coupée, que dis-je, elle a été complètement  déracinée. La raison ? eh bien elle avait tendance à envahir le bâtiment tout proche. Donc exit la glycine...

Mais passons à la bonne, la très bonne nouvelle : les deux ours qui sont actuellement en train d'hiberner dans leur fosse de 30m2 vont ENFIN pouvoir connaître des jours paisibles. Il est prévu qu'à leur réveil qui ne saurait tarder, on les expédie dans l'Indre, au domaine de La Haute-Touche. Je souhaite une bonne retraite à Willy et Sophie !

Enfin un petit clin d'œil en direction d'un très ancien locataire des lieux, Bobby le phoque dont Lidoire nous rappelle la destinée post mortem. Le voilà au moment de sa splendeur !

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Ce phoque venait du Havre où il avait été acheté en 1953.