vendredi, 23 décembre 2011
La rue des antiquaires
La rue de la Scellerie à Tours présente la particularité de regrouper un nombre non négligeable d'antiquaires et de librairies anciennes.
Dans son livre sur "Les rues de Tours" (1888), Louis-Auguste Bosseboeuf nous donne quelques précisions historiques sur cette rue :
« Une des plus anciennes voies, reliant Turonopole et Martinopole. Elle allait jadis de la porte orientale du cloître Saint-Martin au portail de la vieille chancellerie, proche de la place de l'Archevêché. Sur son parcours s'élevaient les églises Saint-Vincent, des Cordeliers transformés en théâtre, et de Saint-Hilaire ;
[ Églises aujourd'hui disparues].
On y voyait les impasses de la Massetière ou Massequière et de la Pantoufle d'Or. Au moyen âge, elle fut appelée rue du Champ-du-Comte. Au XVIIIe siècle, elle comptait 250 maisons. À son extrémité, se dressait jadis un magnifique portail avec un écu fastueux, un sceptre de justice et les grands sceaux : c'était l'entrée de l'Hôtel de la Chancellerie. Le nom de la rue vient donc probablement de sceau, ou scel, scellerie, chancellerie ; à moins qu'on ne le tire du bourg de l'Échellerie, ainsi appelé du port ou des échelles de la Loire ; en ce sens, on disait "Saint-Julien-de-l'Échelle ou de l'Échellerie", et l'on dit encore les "Échelles du Levant". Il y a moins de vraisemblance à le faire dériver de selle, siège (sella gestatoria), trône sur lequel l'archevêque était, de Saint-Martin à la Cathédrale, porté sur les épaules des barons, le jour de son entrée solennelle.»
Voici quelques photos de boutiques se trouvant dans cette rue :
07:56 Publié dans Petite histoire, Quelques boutiques | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : rue, scellerie, tours, antiquaires, libraires, bosseboeuf | | Facebook
samedi, 17 décembre 2011
Bateau-lavoir ou bateau-douche ?
Autrefois les quais de la Loire étaient occupés par des établissements flottants permettant aux femmes de venir laver le linge. Certains de ces bateaux pouvaient se déplacer pour proposer leurs services.Il existait également des bateaux-douche où les gens venaient pour se laver.
J'ai retrouvé deux cartes montrant ces bateaux sur les quais. Ils sont situés en aval du pont Wilson.
Le dernier bateau de ce type à Tours a connu une triste fin : malgré la pose de flotteurs, il a sombré bel et bien dans les eaux de la Loire ! Il était situé tout près du pont de fil. Voici une photo prise juste avant sa disparition. Je ne me souviens plus exactement de l'année (entre 1968 et 1975). Si quelqu'un connait la date précise, merci de me la communiquer !
Cliché de Paul Martinaud :
05:03 Publié dans Petite histoire | Lien permanent | Commentaires (7) | | Facebook
vendredi, 09 décembre 2011
Napoléon et les autres
Voici donc quelques portraits de Tourangeaux célèbres. Leur célébrité tient au fait qu'ils avaient une personnalité hors du commun ce qui naturellement attirait bien vite l'attention. Quand j'ai reçu les photos de M. Paul Martinaud, j'ai aussitôt reconnu ces personnages. J'ai eu l'étrange impression de les avoir quittés la veille.
Tout d'abord "Napoléon", clochard de son état :
Viennent ensuite les brocanteurs, père et fils, de la place de la République (actuellement place de la Victoire). Derrière eux on peut apercevoir le magasin Betinas qui se trouvait à l'angle de la place et de la rue du Grand Marché. Bien souvent j'ai eu l'occasion d'aller fouiner dans cette boutique.
Enfin, le rémouleur, installé près des anciennes Halles :
Photos de Paul Martinaud
14:07 Publié dans Tourangeaux célèbres | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook
Pour les férus d'histoire locale
"La bibliographie portant directement sur l’histoire et le patrimoine historique de la Touraine compte certainement une dizaine de milliers d’études dignes d’intérêt, dont quelque 2 000 ont été publiées dans les bulletins et mémoires de la Société archéologique de Touraine, depuis 1842.
Né du constat d’une sérieuse lacune, celle concernant les outils permettant d’approcher et d’exploiter cette masse énorme de documentation, en bibliothèque, ce livre s’efforcera de guider les pas des lecteurs curieux ou studieux, des chercheurs amateurs et des étudiants entrés dans cette démarche de connaissance.
Outre un aperçu de ce qu’est l’histoire locale, de la problématique de ses recherches et de ses méthodes du travail en bibliothèque, des connaissances utiles pour établir une bibliographie ou préparer une publication, il fournira des pistes, des clés pour entrer dans sa curiosité ou sa recherche. On y trouvera des bibliographies thématiques, signalant les essentiels du domaine, l’inventaire des fonds d’imprimés accessibles en Touraine et sur ses confins, comme des périodiques locaux à consulter en priorité. Seuls ses utilisateurs pourront dire si ce guide leur a été utile, c’est en tout cas le souhait affiché par son auteur, et par la Société archéologique de Touraine qui en assure l’édition."
Daniel Schweitz est bibliothécaire de la Société archéologique de Touraine, membre de l’Académie […] de Touraine, docteur en anthropologie sociale et historique (EHESS), l’auteur a publié plus de cent études archéologiques et ethnohistoriques concernant l’histoire et les patrimoines de la Touraine, du Vendômois et du Val de Loire. Ces dernières ont notamment porté sur divers aspects de la culture matérielle préindustrielle, sur la vie domestique traditionnelle, et dernièrement l’émergence des identités locales, l’érudition autochtone et ses sociétés savantes.
Voici donc un outil fort utile pour tous ceux et celles qui effectuent des recherches historiques.
Ce livre est disponible dès à présent à la bibliothèque de la Société archéologique de Touraine, au prix de 20 euros.
11:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
mercredi, 07 décembre 2011
Le 7 juin 1971
Le 8 juin 1971, dans le journal local, on put lire cet article :
« Les pelouses de la Faculté des Lettres du parc de Grandmont ont été hier après-midi le point de rassemblement d’un millier de personnes (on reconnaissait des étudiants, mais aussi des familles en promenade avec leurs enfants), à une mini-représentation d’une douzaine d’acteurs et d’actrices du « Grand Magic Circus ».
Cette troupe professionnelle de la capitale n’était pas venue à Tours dans le cadre d’une quelconque tournée de représentations en province. Sa venue s’inscrivait dans une suite d’actions qu’entend mener le « groupe d’action contre la censure » créé à la suite de la campagne lancée par M. Royer contre la pornographie. Aussi le spectacle s’en est-il ressenti. En fait, il n’a rien eu de commun avec les créations habituelles du « Grand Magic Circus » : les sketches qu’il comportait avaient pour but d’illustrer la censure.
Pour la circonstance, les acteurs avaient revêtu une tenue mi-militaire, mi-policière : treillis et casques. Ainsi costumés, ils ont improvisé quelques scènes qui – rehaussées d’une musique pop - ont abouti au déshabillage complet d’une partie de la troupe, ainsi que de trois ou quatre personnes prises dans les rangs du public.
Tandis que tout le monde se rhabillait, une fanfare d’amateurs se joignait à l’orchestre du Grand Magic Circus pour poursuivre cette « kermesse » de plein air par des danses collectives. Mais la majeure partie de l’assistance, peu à peu, désertait. À la tombée de la nuit, il ne restait plus personne. Il n’y eut aucun incident.
Simultanément, à l’écart des cuivres et des instruments à percussion, des organisateurs de la journée expliquaient leur mouvement et annoncèrent une campagne d’explications. »
J’avais quitté la fac de Lettres un an auparavant, mais cette histoire était parvenue jusqu’à mes oreilles. Cela avait fait grand bruit dans la tranquille ville de Tours !
Je vous entends d’ici : « quel dommage qu’il n’y ait pas de photos de l’évènement ! »
Mais si, bien sûr, il y a des photos !
Pour redonner un peu vie à ces clichés, mettons un bon vieux Rolling Stones pour recréer l’atmosphère. Vous êtes prêts ?
Allez, c’est parti !
Clichés de Paul Martinaud :
Vous vous reconnaissez peut-être sur l’une de ces photos, que vous soyez étudiant assis dans l’herbe, danseuse quelque peu dénudée, danseur à lunettes –qui d’ailleurs les perd à la fin- ou bien encore le petit futé caché dans l’arbre,bref , n’hésitez pas à me contacter !
Pour ma part, je reste un peu sur ma faim ; en effet, j'aurais bien aimé voir le danseur de face !
18:08 Publié dans Petite histoire | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : femmes nues | | Facebook