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jeudi, 16 août 2007

La Guerche

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Imposant, le château de La Guerche se dresse sur les bords de la Creuse, à la limite entre le département de l’Indre et Loire et celui de la Vienne. Il fut bâti sur un socle rocheux à l’emplacement d’anciennes fortifications franques. Il est fait mention pour la première fois d’un château à La Guerche en 1095. Le village, construit au pied du château était lui-même entouré de remparts. Il subsiste encore quelques vieilles demeures du XVe siècle. Différents seigneurs se succédèrent dans cette demeure qui reçut la famille royale en avril 1451. Le château était alors la propriété de la famille de Villequier. André de Villequier avait épousé en octobre 1450 Antoinette de Maignelais, la cousine d’Agnès Sorel ( favorite du roi Charles VII ).






En 1735 le château est vendu aux enchères et devient la propriété de Marc Pierre de Voyer de Paulmy, comte d’Argenson, qui fut ministre de la guerre à partir de 1742.
A la Révolution, le château subit d’importantes destructions. Ainsi le chemin de ronde fut démoli, de même que le niveau supérieur.
D’autres profondes modifications intervinrent dans les années qui suivirent. Il fut même question en 1807 d’une démolition totale du château !
En 1825 Victorine d’Argenson épousa Raoul-Rodolphe de Crouy-Chanel. Ce sont les ancêtres des actuels propriétaires du château. Ci-dessous, un portrait du comte d'Argenson.






L’entrée se situe au niveau du parc. L’église du village jouxte le parc. Peu à peu, on distingue le château au travers du feuillage.












On peut voir nettement l’emplacement de l’ancien pont-levis ainsi que la petite porte sur le côté permettant de pénétrer à l’intérieur.
Deux niveaux de sous-sols abritent d’immenses salles d’artillerie ainsi que des pièces permettant de conserver le grain






On peut également y voir une pièce servant de prison seigneuriale et dont les murs sont couverts de graffitis dont certains datent de 1624. Ce n’était pas un sordide cachot comme on pourrait se l’imaginer, la pièce étant dotée d’une cheminée et une fenêtre permettait de voir la Creuse juste en dessous.












lundi, 13 août 2007

Bridoré, le bel oublié

Le château de Bridoré

Bridoré vient de « breuil doré » breuil signifiant bois clos réservé à la chasse et doré parce que l’emplacement aurait antiquement appartenu à la famille Doré.

On ne va pas à Bridoré par hasard, c’est en dehors de la grande route qui relie Loches à Châteauroux et, de plus, il n’y a pas grand chose à y voir si ce n’est…






le château justement, qui apparaît soudainement au détour de la route et qui surprend par sa beauté. J’ai d’ailleurs dû m’arrêter pour reprendre mon souffle tellement j’étais ébahie de découvrir un tel monument.

Arrivée devant l’entrée, j’ai bien relu le dépliant afin de m’assurer qu’il était ouvert au public car il n’y avait pas même un chat. Mais oui, « ouvert tous les jours de 13h à 19h » durant l’été.
Je fais donc sonner la grosse cloche et j’entre dans la cour du château. Un gamin était en train de faire des pâtés de sable et m’invite à venir admirer ses œuvres. Puis une jeune femme arrive et après m’avoir fourni un explicatif, elle m’entraîne en dehors du château, à l’arrière, pour me montrer les profondes modifications subies par cette forteresse au cours des siècles.






Elle me montre ensuite une des caponnières , sorte de casemate qui servait à la défense des lieux et qui rendait toute prise du château impossible. Le château en comptait quatre, au quatre angles de la forteresse. Celle qui est ouverte à la visite est dans un parfait état de conservation.
Ensuite, je n’ai plus qu’à visiter tranquillement… Ce que je fais avec grand plaisir car vraiment ce château a de quoi impressionner !






Il est dans un état remarquable. Seules les restaurations de première importance ont été effectuées et ainsi il garde toute la patine que les ans lui ont fait subir. Trop de restauration nuit à un édifice. Il n’y a qu’à penser au château du Rivau, situé à Lémeré, que le Conseil Général a fait restaurer sûrement à grands frais. Le résultat ? On dirait un château en carton pâte ! Il fait trop neuf. Il sera beau dans une centaine d’années maintenant… Bref, pour en revenir à ce château-ci, j’ai pu admirer les bâtiments de la Basse-Cour, du XVe siècle, qui étaient le domaine réservé à la garnison.












Dans la forteresse ,située dans la Haute-Cour, on peut voir une des tours de guet, celle qui servait à défendre l’unique pont-levis qui permettait l’accès au château et qui, malheureusement, a disparu depuis. Puis c’est l’ascension du donjon qui était la demeure seigneuriale. Trois étages successifs , avec deux pièces à chacun des étages, ainsi que des latrines. Tout en haut du donjon, nous arrivons alors dans le domaine des pigeons ! Gare où vous mettez les pieds ! On a une vue remarquable sur toute la campagne alentour, verte et très boisée.








Avant de repartir, il restait une autre curiosité à découvrir : une sorte de hammam construit sous le donjon, sur les indications d’un des tous premiers propriétaires, le seigneur Boucicaut, au XIVe siècle. Il semblerait qu’il en ait rapporté l’idée après un séjour à Constantinople. Enfin, durant cette visite, j’ai eu aussi l’occasion d’y trouver des habitantes qui se font de plus en plus rares : je veux parler des chauves-souris.








A la Révolution, le château fut vendu comme bien national. Il subit des dommages importants ( destructions de l’étage supérieur). En 1793 il fut racheté par la famille des actuels propriétaires.
Aujourd’hui, le château accueille surtout des mariages et des séminaires tout au long de l'année.



FIN.