Le donjon de Montbazon

La semaine dernière, j'ai profité de la fête annuelle qui se déroulait à Montbazon pour visiter le donjon. J'ai un peu honte à l'avouer, mais c'était la première fois que je m'y rendais ! Eh oui, c'est bien connu, ce sont toujours les habitants d'une région qui sont les moins renseignés sur ce qui s'y passe.

Quand j'étais petite, la nationale 10 qui relie Tours à Montbazon était bordée de champs. Aujourd'hui on peut dire qu'il ne reste pratiquement plus un mètre carré d'espace libre. Tout a été peu à peu envahi par l'implantation de centres commerciaux. Seule une ferme résiste encore. Elle se trouve coincée entre un concessionnaire automobile et un loueur d'engins utilitaires. On a le temps de la voir car elle se trouve située à un feu... L'autre jour, j'observais le petit vieux en train de s'affairer dans son potager parmi les choux gigantesques et les rangs de pommes de terre. Cette image avait quelque chose de surréaliste !

Bords de l'Indre à Montbazon 

 

Montbazon fait maintenant partie intégrante de l'agglomération tourangelle. Depuis que l'autoroute A10 a été construite, les camions ne passent presque plus dans le centre de la petite ville qui a retrouvé un semblant de tranquillité. Mais la traversée reste toujours difficile au moment des grands départs en vacances et le vendredi soir. La raison en est simple : la route passe brusquement de 4 à 2 voies juste au passage du pont sur l'Indre.

 Le donjon se dresse fièrement au-dessus de la ville. C'est probablement un des plus beaux donjons de l'époque médiévale construit à l'initiative du redoutable Faucon Noir, autrement dit " Foulque Nerra ", comte d'Anjou, né en 970 et mort en 1040.

 

Il consacra son existence à guerroyer, bâtir, fit quatre pélerinages à Jérusalem pour expier ses crimes qui furent - semble t-il - nombreux. Bref soixante-dix années bien remplies !

 

La Touraine peut se vanter de posséder un nombre relativement important des constructions de ce fin stratège.

 

 

Pour l'heure, grimpons le petit sentier qui mène vers le donjon. Nous longeons le mur d'enceinte en cours de restauration.

 

 

Nous voici arrivés au pied de l'édifice. Encore quelque pas et voici l'entrée de ce qui reste de cet imposant donjon :

 

Puis

" L'après midi du samedi 3 novembre 1866 connaissait un ciel nuageux jusqu'au moment où l'abbé Etienne Chauvin, curé de la paroisse fit hisser l'énorme statue de 9,50m sur le donjon...lorsqu'une lumière éblouissante revêtit son  manteau de pourpre et une étoile d'un bref éclat apparut à l'immense joie de la grande foule au-dessus de la couronne de ...LA SAINTE VIERGE "

Bon, plus simplement ce jour-là on installa une statue de la vierge au sommet du donjon. Et depuis elle domine tout le village.

 

On ne peut pas quitter cet endroit sans rendre hommage aux trois derniers proprétaires des lieux qui ont beaucoup œuvré pour sa restauration.

 

 

 

 

 

 

 

Actuellement la propriété serait en vente. On parle d'une somme d'environ 1 500 000€.